Alors
que les employés et directeurs de diverses sections de la Radio
nationale d’Haïti (Rnh) exigent, depuis quelque temps, le départ de leur
directeur général adjoint, Harrisson Ernest, le chef de l’Etat Michel
Martelly vient de le nommer directeur général de
cette institution
étatique.
Ces
employés et directeurs, en grogne, réitèrent leur position de continuer
la mobilisation pour le départ du nouveau nommé dont le comportement
irrespectueux affiché envers eux, aurait rendu toute collaboration
impossible.
Les protestataires disent ne pas comprendre la réaction de Martelly dans ce dossier.
Le
jeudi 13 février 2014, Harrisson Ernest a été nommé directeur général
de la Rnh par la présidence en dépit du mouvement enclenché contre lui
par plus d’une quarantaine d’employés de la Rnh et des directeurs
éducatif et culturel, technique, administratif ainsi que ceux de
l’informatique, de la production, de la programmation et des sports.
« Nous
ne pouvons plus travailler avec Harrisson Ernest. Nous restons
mobilisés. Tout le monde est à la radio mais, nous ne travaillons pas »,
indique le porte parole des employés contestataires à AlterPresse, ce
vendredi 14 février 2014, tout en voulant garder l’anonymat.
Au
cas où le président ne prendrait aucune mesure pour satisfaire les
revendications des employés et cadres de la radio, il « n’a qu’une seule
option : révoquer tous les employés qui ne veulent pas travailler avec
Harrisson Ernest », avertit-il.
Une
lettre a été adressée au président de la République pour lui exposer
l’attitude autoritaire et irrespectueuse du nouveau directeur général à
l’endroit des employés et directeurs de la Rnh dans le cadre d’un suivi
du dossier.
« Nous
resterons mobilisés et vigilants. Nous n’allons pas collaborer avec ce
Monsieur (Harrisson Ernest). Il n’y a pas d’atmosphère pour une entente
avec lui », soutient, pour sa part, le directeur administratif de la
Rnh, Harlem Michel.
Les
protestataires avaient exigé à Joseph Damas, ex-directeur général, de
prendre des mesures contre ce « super homme » qui, d’après eux, ne
respecte pas les employés et les cadres de l’institution, dans une
lettre en date du 3 février 2014.
Ils
demandent aussi à Damas d’assumer ses responsabilités afin de mettre
fin aux grossièretés de Harrisson Ernest à l’endroit des travailleurs et
travailleuses de la Rnh.
En ce sens, ils l’encourageaient à agir pour éviter que la Radio soit un lieu de discorde.
Les
directeurs ont souligné, dans une lettre, des manquements
administratifs de l’ancien directeur général adjoint de la Rnh devenu
directeur général à la place de Joseph Damas.
Ces
manquements concernent la loi sur la fonction publique, font savoir les
directeurs rapportant qu’Ernest prétendrait agir suivant les ordres du
chef de l’Etat, Michel Martelly.
Ernest
a chassé, sans respect, de son bureau, la ministre de la communication
par intérim Josette Darguste lors d’une visite d’inspection qu’elle
effectuait à la Rnh, rapporte une lettre des employés de la radio, datée
du 3 février.
La
ministre était venue récupérer les chèques gardés depuis plus de trois
(3) mois, de certains employés que Ernest aurait prétendu « mettre en
disponibilité, parce qu’il ne les aime pas, pour cause d’antipathie,
sans oublier des cadres féminins qui ont toujours refusé ses grossières
avances inacceptables ».
Harrison
Ernest avait été nommé à son poste de directeur général adjoint de la
Rnh par le président de la République dans un arrêté datant du 8 août
2013.
Peu
de temps après sa nomination, les écarts de conduite du directeur
général adjoint ont suscité un malaise au sein de la Rnh, créant aussi
une mésentente entre lui et les employés et directeurs, a constaté
Harlem Michel.
Ce
dernier critique le chambardement opéré par Ernest dans les différentes
directions de la Radio notamment celles de la culture, l’informatique,
la technique et l’administration.
Alter Presse
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