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samedi 1 février 2014

Le GARR inquièt face au déroulement des négociations haïtien- dominicaines


Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Refugiés (GARR) a exprimé son inquiétude sur la façon dont se déroulent les négociations entre les autorités  haïtiennes et dominicaines suite à la sortie de l’arrêt 168-13 du Tribunal constitutionnel dominicain dénationalisant plusieurs centaines de milliers de dominicains d’origine haïtienne. «  L’Etat haïtien n’a pas à négocier sur cette sentence considérée  comme un génocide civil, mais doit plutôt réclamer avec fermeté
  son annulation », estiment les responsables du GARR.



La plateforme du GARR dit prendre note de la mise en place d’une commission mixte bilatérale haitiano-dominicaine pour discuter sur les différents conflits entre les deux pays. Toutefois, selon le Père Yves Domond, membre du conseil administratif de la plateforme, les autorités haïtiennes ne doivent pas discuter sur le dossier de l’arrêt constitutionnel enlevant la nationalité à plusieurs centaines de milliers dominicains d’origine haïtienne.



Le Père Edmond croit que ce dossier ne concerne pas seulement Haiti et la République dominicaine, mais aussi toute la communauté internationale. « Haiti, comme tout autre pays, ne doit que réclamer pure et simplement l’annulation de cette sentence raciste, illégal criminel, naziste » , a-t-il insisté .



D’un autre côté, le GARR a invité le gouvernement haïtien à faire preuve de vigilance  au sujet du plan de régularisation proposée par les autorités dominicaines lors de la première rencontre, le 7 janvier dernier.
« Ce plan ne doit prendre en compte que les haïtiens vivant en situation irrégulière en République Dominicaine, quant à la nationalité des personnes frappées par l’arrêt 168-13, il s’agit d’un droit inaliénable et non négociable », ont indiqué les responsables de ce regroupement d’organismes de droits humains.



Le président du Conseil administratif de la plateforme, Phillipe Jean Thomas, a, pour sa part, dénoncé l’absence des autres  secteurs de la société civile dans ces négociations. Le secteur privé, ne peut à elle seule représenter toute la société civile, a fait savoir M.Thomas  tout en exigeant aux autorités de publier, à l’avance,  l’agenda des prochaines rencontres.



En termes de recommandations dans le cadre des négociations, le GARR a exhorté les autorités haïtiennes de placer en priorité  les intérêts d’Haiti  et non ceux d’un petit groupe oligarchique.  L’Etat haïtien, doit rappeler aux autorités dominicaines qu’elles ont la responsabilité de protéger le droit de tout citoyen vivant sur leur territoire, ont conseillé  les membres de la plateforme.



Aussi, ces organisations ont-elles recommandé aux responsables haïtiens de doter de pièces d’identités tous les haïtiens en général  et notamment ceux là  vivant illégalement en République Dominicaine de pièces d’identités afin que ces derniers puissent bénéficier du plan de régularisation.



par ailleurs, le GARR a mis  l’accent sur la nécessité pour l’Etat  d’attaquer les vrais problèmes du pays  qui poussent nos compatriotes à se rendre de  l’autre côté  de la frontière  en quête d’une vie meilleure.



Wilner Jean Louis hpn

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