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mercredi 16 avril 2014

La manifestation anti-Martelly dispersée au Champ de Mars par la Police

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Manifestation du 15 Avril 2014 - photo par Loramus Rosemond
Partie du Bel-Air (au nord-est de la capitale), longeant Le boulevard La Saline (à l’ouest), puis Delmas (nord-est), ensuite l’avenue Martin Luther King ou Nazon (vers l’est) pour aboutir devant les ruines du palais national (centre de la capitale), la manifestation anti-Martelly du mardi 15 avril 2014 n’a pas pu arriver à destination.


Gaz lacrymogènes, fortes détonations de balles ont servi à la police nationale d’Haïti (Pnh) pour freiner le train revendicatif près de l’ancien Ciné Théâtre Triomphe, a observé l’agence en ligne AlterPresse.

Déjà à 13:37 locales (17 :37 gmt), il a été observé plus d’une cinquantaine d’agents du Corps d’intervention et de maintien d’ordre (Cimo) formant, au niveau de la place de la Constitution, un imposant barrage pour empêcher les milliers de manifestants d’aboutir devant les ruines du palais national.

Tout au long du parcours, les protestataires n’ont pas cessé d’inviter le chef de l’Etat à mettre les clés sous la porte, ni d’associer le nom de Michel Joseph Martelly au trafic de la drogue, au kidnapping, en raison d’accointances supposées avec plusieurs de ses proches inculpés dans des situations malencontreuses, notamment le fameux Woodly Ethéart (dit Sonson La familia) ou Evinx Daniel porté disparu depuis plusieurs semaines.

L’opposition politique et populaire réclame aussi des élections générales dans le pays, tout en dénonçant les velléités autoritaires, voire dictatoriales de l’actuelle administration politique.

« Cette manifestation est un signal clair pour dire à Martelly et son équipe que nous ne sombrerons plus dans la dictature. Nous nous solidarisons avec Radio Télé Zénith, actuellement dans le viseur de persécutions du pouvoir en place », fait savoir l’ancien député Serge Jean-Louis.

Brandissant le décret de 1977, pris sous la dictature de Jean-Claude Duvalier, le conseil national des télécommunications (Conatel) menace la Presse de sanctions et accuse Radio Télé Zénith de véhiculer de fausses informations, susceptibles de nuire à l’ordre public.

Les manifestants du 15 avril 2014 n’ont pas raté l’occasion pour fustiger la déclaration de Martelly faisant état d’un niveau zéro dans les finances publiques.

Cette nouvelle manifestation, écrasée par la police nationale de plus en plus politisée, selon certains politiques, s’est tenue dans un contexte marqué par des actes d’intimidation de l’actuelle administration politique contre la liberté d’expression.

Transfuge du secteur lavalas - où il est vu comme un opportuniste et un traître –, Rudy Hériveaux est le nouveau ministre de la communication, qui s’est attaqué à la presse le jour même de son installation, le 3 avril 2014.
Le Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod) et la force patriotique pour le respect de la constitution (Foparc), proche de la base du parti Fanmi Lavalas de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, sont les fers de lance de la manifestation du 15 avril 2014.

Alter Presse

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