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mercredi 16 avril 2014

Italie: peine de travaux d'intérêt général pour Silvio Berlusconi

par 
media
Silvio Berlusconi, au Sénat, le 6 mars 2013.REUTERS/Remo Casilli/Files
L'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi purgera sa condamnation à un an de détention sous forme de travaux d'intérêt général (TIG), a décidé mardi le tribunal d'application des peines de Milan (nord). Il travaillera auprès des
personnes âgées dans un centre médicalisé de la banlieue de Milan. IL s'agit d'une mesure de clémence qui lui permettra se consacrer à ses activités politiques. 
Ses avocats ont réclamé un travail d'intérêt général plutôt qu'une assignation à domicile, plus contraignante. Elle aurait limité fortement ses déplacements et empêché sa participation à des réunions politiques.
Le tribunal a donc tranché. Il se rendra une fois par semaine dans un centre médicalisé pour handicapés et personnes âgées dépendantes dans la banlieue de Milan. Il devra donc effectuer 4 heures de travail consécutives par semaine, mais il ne pourra quitter la région de Milan où il réside que pour se rendre à Rome du mardi au jeudi pour ses activités politiques. Il reste en effet le président de Forza Italia.
Ses avocats sont satisfaits. La décision du tribunal lui permet de poursuivre ses activités politiques. Il reste néanmoins inéligible et déchu de tout mandat public ce qui ne l'empêchera pas de participer activement à la campagne de Forza Italia pour les élections européennes. 
Une peine trop clémente
Mais la majorité des Italiens considèrent la peine trop clémente, nous rapporte notre correspondante à Rome, Anne Le Nir. L’ancien président du Conseil, Massimo D’Alema, membre du Parti démocrate, relève que « pour un délit moins grave que celui de fraude fiscale, les citoyens normaux vont directement en prison ». Curzio Maltese, l’un des éditorialistes du quotidien La Repubblica, s’indigne :
« Silvio Berlusconi a été condamné parce que sa société Mediaset a omis de verser 300 millions d’euros au fisc. La fraude est considérable, mais il va sans doute se limiter à raconter de bonnes blagues pour prouver qu’il peut œuvrer en faveur de la société. Il pourra faire campagne pour son parti Forza Italia en vue des élections européennes, continuer à rencontrer en tête-à-tête le président de la République ou le chef du gouvernement Matteo Renzi. »
De fait, personne en Italie n’imagine Silvio Berlusconi autrement que dans un rôle d’animateur ou de chanteur pour gagner sa rédemption. Mais là, au moins, c’est un bonheur pour les caricaturistes.

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